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Ce que la hausse des taux et l’inflation signifient pour l’économie canadienne
[Musique douce]
[Ce que la hausse des taux et l’inflation signifient pour l’économie canadienne]
[Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC]
Il semble que, dès que les banques centrales commencent à relever les taux d’intérêt, comme on le voit aux États-Unis et au Canada, on entend parler de récession.
[Les façades de la Réserve fédérale et de la Banque du Canada.]
Les gens commencent à craindre que le cycle de hausse des taux ait inévitablement comme conclusion, non seulement une réduction de l’inflation, mais un décrochage de l’économie.
[Les façades de la Réserve fédérale à Washington et de la Banque centrale européenne à Francfort.]
Même si cela a parfois été le cas au cours des cycles de resserrement passés, il y a eu plusieurs cycles où les banques centrales ont relevé les taux pendant un certain temps, puis ont fait une pause ou même réduit légèrement les taux, et le cycle s’est poursuivi. À mon avis, si nous repensons à la situation de 2019, c’est exactement où nous en étions à ce moment-là.
[Les façades de la Réserve fédérale et de la Banque du Canada.]
La Banque du Canada avait cessé de relever les taux d’intérêt à un niveau relativement bas, et l’économie progressait toujours. Les États-Unis avaient commencé à réduire légèrement leurs taux d’intérêt en 2019 et auraient peut-être évité une récession, n’eut été l’émergence de la COVID-19.
[Un homme portant un masque regarde par la fenêtre. Couloirs d'hôpitaux très achalandés.]
Par conséquent, les cycles de hausse de taux ne se terminent pas tous en récession, et il y a lieu de s’attendre à ce que le Canada et de nombreuses sociétés canadiennes cotées en bourse soient en mesure de tolérer des taux d’intérêt plus élevés que par le passé.
[Les Canadiens peuvent-ils tolérer une hausse des taux?]
Même si l’on considère les ménages canadiens, qui sont très endettés, ce n’est pas comme si les hausses de taux des deux premières années allaient peser lourdement sur ce secteur de l’économie canadienne.
[Vues aériennes de banlieues au Canada.]
N’oubliez pas que les prêts hypothécaires, par exemple, qui arriveront à échéance en 2022 et en 2023 sont généralement des prêts hypothécaires de quatre ou cinq ans qui ont été contractés avant la pandémie à des taux d’intérêt qui sont probablement assez proches de ceux qui seront appliqués en 2022 et en 2023.
[Des personnes signant des documents hypothécaires. Un homme acceptant un dossier et un trousseau de clés.]
Leurs taux seront donc plus élevés qu’ils ne l’étaient au plus fort de la pandémie. Mais ces prêts hypothécaires n’arriveront pas à échéance avant 2024 ou 2025. La Banque du Canada comprend aussi le niveau d’endettement des Canadiens et devrait peut-être prendre le temps de faire une pause avant de relever les taux d’intérêt afin de s’assurer que l’économie s’en accommode. Au bout du compte, les taux d’intérêt à court terme se situent dans une fourchette moyenne de 2,5 % aux États-Unis et au Canada.
[Des personnes portant des masques dans une ville. Des flacons de vaccins COVID-19.]
L’économie devrait s’en accommoder à moyen terme si la COVID-19 parvient à se contenir et ne revient pas en force de sitôt.
[Perspectives pour les investisseurs]
La question qui se pose aux investisseurs est la suivante : dans quelle mesure la situation est-elle nuisible? Elle a certainement soulevé des inquiétudes au sujet de sociétés dont les bénéfices se réaliseront loin dans l’avenir, parce que l’on doit actualiser ce flux de bénéfices selon un taux d’intérêt plus élevé. Ainsi, les sociétés de croissance qui n’ont pas une grande rentabilité actuelle ont certainement été plombées par le marché boursier. C’est donc un défi pour les sociétés dont la seule valeur est d’être un substitut aux obligations.
Mais il y a tout un groupe de sociétés qui profiteront de la croissance soutenue de l’économie canadienne. Après tout, c’est cette croissance qui incite les banques centrales à commencer à relever les taux d’intérêt. Par conséquent, certains éléments du marché boursier devraient davantage profiter de l’amélioration de l’activité économique que souffrir de la hausse des taux d’intérêt.
[Inflation]
Bien entendu, nous surveillons la flambée de l’inflation. Plus elle persistera, plus on s’inquiétera du fait que les banques centrales devront imposer de lourdes mesures à l’économie pour la faire reculer.
[Une barge d'expédition amarrée dans l’eau gelée. Un entrepôt vide. Un supermarché vide. Le drapeau ukrainien.]
Toutefois, nous croyons qu’une partie de l’inflation que nous observons aujourd’hui est attribuable aux dernières retombées des difficultés dans la chaîne d’approvisionnement causées par la COVID-19 et, plus récemment, par la guerre en Ukraine. Et en ce qui concerne 2023, au moins ces éléments de l’inflation devraient céder et faire place à des taux d’inflation beaucoup plus bas pour des éléments comme les prix de l’énergie et d’autres éléments touchés par la guerre. Par conséquent, nous espérons qu’il suffira d’un léger ralentissement de la croissance économique au Canada et aux États-Unis et donc des hausses de taux modérées pour ramener l’inflation sous contrôle. Nous surveillerons évidemment ces prévisions. Mais comme je l’ai dit au début, aucune règle absolue n’oblige les banques centrales à pécher par excès et causer une récession. Et il est certain que, dans certains cas, elles ont réussi à refroidir la croissance sans entraîner l’ensemble de l’économie.
[Musique douce]
[La présente vidéo offre des renseignements généraux et ne vise aucunement à donner des conseils financiers, de placement, fiscaux, juridiques ou comptables. Elle ne constitue ni une offre ni une sollicitation d’achat ou de vente des titres mentionnés. La situation personnelle et la conjoncture doivent être prises en compte dans une saine planification des placements. Toute personne voulant utiliser les renseignements contenus dans le présent document doit d’abord consulter son conseiller. Sauf indication contraire, toutes les opinions et estimations figurant dans la présente vidéo datent du moment de sa publication et peuvent changer.
Le logo CIBC est une marque de commerce de la Banque Canadienne Impériale de Commerce (la Banque CIBC).]
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