Le point de départ de la vente à perte à des fins fiscales, c’est de calculer les gains ou les pertes en capital de chaque placement. Les investisseurs peuvent le faire en trois étapes, de la plus globale à la plus précise.
Étape 1
La première étape est la variation des prix. Elle vous donnera une idée générale des titres qui pourraient faire l’objet d’une vente à perte à des fins fiscales. Il pourrait être utile d’établir un seuil de perte en capital minimale pour justifier le temps et les efforts que nécessite le processus de vente à perte à des fins fiscales. Envisagez d’établir ce montant non pas comme un pourcentage de perte pour chaque titre, mais comme une valeur minimale en dollars. Par exemple, une perte de 25 % sur un placement de 1 000 $ représente 250 $, mais une perte de 5 % sur un placement de 100 000 $ représente 5 000 $.
Étape 2
La deuxième étape consiste à calculer le prix de base rajusté (PBR) du placement. Rappelez-vous qu’un gain ou une perte en capital est égal au prix de vente du placement, moins le PBR et les dépenses engagées pour vendre le placement. Le PBR peut être influencé par un certain nombre de facteurs, notamment si un investisseur :
- A détenu des titres identiques dans plus d’un compte non enregistré;
- A réalisé des pertes assujetties à la réglementation sur les pertes apparentes décrites ci-dessous;
- A transféré des titres dans son compte sans nous transmettre le PBR exact de chaque titre;
- A effectué certaines opérations de transfert, y compris des transferts à un conjoint ou des transferts de succession et de fiducie;
- A détenu des titres pour lesquels certaines opérations stratégiques sur le capital, comme les fusions et les scissions, ont été déclarées comme des dispositions ou des distributions imposables;
- A vendu des parts d’une fiducie de revenu, d’une FPI, d’un FNB ou d’un fonds commun de placement pour lesquelles le PBR a été rajusté pour tenir compte du remboursement de capital ou des distributions fictives;
- A détenu des certificats canadiens représentatifs d’actions étrangères;
- A vendu des valeurs à découvert.
En raison de ces situations, entre autres, les relevés de la société de courtage n’indiquent pas le PBR des placements. Pour en savoir plus, consultez la foire aux questions sur le Feuillet T5008 – État des opérations sur titres et relevé 18 – Transactions de titres (PDF, 115 ko) Une nouvelle fenêtre s’affichera.. Les investisseurs devront peut-être consulter un conseiller fiscal pour déterminer leur PBR.
Étape 3
La troisième étape concerne les titres étrangers. Le PBR et le produit de disposition que vous utilisez pour calculer votre gain ou votre perte en capital doivent être convertis en dollars canadiens. Supposons que vous achetez 1 000 actions de Société XYZ à 100 $ US par action pour une position de 100 000 $ US, lorsque le dollar américain et le dollar canadien étaient à la parité. Plus tard, le cours de l’action est tombé à 90 $ US, et la position, à 90 000 $ US. En apparence, vous avez une perte de 10 % à déclarer. Toutefois, cela dépend de la valeur en dollars canadiens. Supposons que le dollar américain a gagné 20 % par rapport au dollar canadien. Ainsi, 1,00 $ US équivaut à 1,20 $ CA. Dans ce cas, la position de 90 000 $ US vaut 108 000 $ CA. Au lieu d’une perte en capital de 10 000 $ US, vous avez un gain en capital de 8 000 $ CA.
Les taux de change sont disponibles auprès de la Banque du Canada Une nouvelle fenêtre s’affichera.. Ces taux sont acceptés par l’Agence du revenu du Canada aux fins de l’impôt. Dans le cas d’une vente à perte à des fins fiscales, votre comptable ou votre conseiller fiscal aura probablement besoin du taux de change pour le jour précis de l’achat et de la vente, et non seulement d’un taux de change mensuel moyen.