Cinq éléments clés que les investisseurs doivent prendre en considération en 2025

La tendance des prix à la consommation n’est pas claire, qu’il soit question de désinflation – où l’inflation continue d’augmenter, mais à un taux de plus en plus bas – ou de reflation – où l’inflation commence à augmenter à un taux de plus en plus élevé. Il convient aux investisseurs de faire preuve de prudence avant de prendre une décision radicale quant à une de ces éventualités. Par exemple, un investisseur qui s’attend à une reflation pourrait augmenter son exposition aux marchandises pour couvrir la hausse des prix, mais être déçu en cas de désinflation. À l’inverse, un économiste bien connu qui s’attend continuellement à un marché baissier a souligné que les obligations du gouvernement à long terme sont un moyen pour les investisseurs de profiter d’une baisse de l’inflation et des taux. Toutefois, ce scénario est loin d’être certain. Les taux de rendement des obligations du Trésor américain ont déjà commencé à augmenter depuis les élections de novembre, soulignant le risque inflationniste des politiques tarifaires de la nouvelle administration.

Encore une fois, les investisseurs peuvent effectuer une analyse de scénarios pour les aider à visualiser le rendement de leur portefeuille en fonction de la désinflation, de la reflation ou d’autres scénarios. Ils pourraient vouloir porter une attention particulière à leur exposition aux titres à revenu fixe. L’année 2022 nous rappelle sans équivoque ce qu’il peut advenir des obligations, y compris des fonds indiciels les plus importants, lorsque les taux et l’inflation sont beaucoup plus élevés que prévu. Les investisseurs peuvent utiliser la duration pour vérifier le risque lié aux taux d’intérêt de leurs placements en obligations. Par exemple, une duration de 7,5 indique une baisse prévue de 7,5 % du prix pour une augmentation de 1 % des taux d’intérêt. En ce qui concerne la duration, les obligations à court terme sont généralement inférieures à 5; les obligations à moyen terme varient généralement entre 5 et 10; et les obligations à long terme peuvent s’étendre jusqu’à 15, voire plus. Les obligations ne sont pas les seuls éléments à examiner pour vérifier le risque lié aux taux d’intérêt. Les secteurs boursiers très endettés, comme les fiducies de placement immobilier, les sociétés de télécommunications et les services publics, peuvent aussi être très sensibles aux taux d’intérêt.

En partie parce que la politique de taux d’intérêt a été favorable et que les liquidités ont été abondantes au cours de la dernière décennie, les actions technologiques ont progressé et prennent une plus grande place sur le marché boursier américain et dans le portefeuille de nombreux investisseurs. Cela a créé des biais dans les portefeuilles qui sont très importants par rapport aux normes historiques – sur le plan des actions à forte capitalisation par rapport aux actions à faible capitalisation, de la croissance par rapport à la valeur, et des États-Unis par rapport au reste du monde.

Pour certains investisseurs, les actions des sociétés technologiques américaines sont devenues des actions « tout compris ». Le contexte économique n’a pas d’importance, car elles offrent des services essentiels; la diversification mondiale n’a pas d’importance, car elles ont des clients partout dans le monde; et les valorisations n’ont pas d’importance, car elles continuent de croître à des niveaux de rentabilité élevés. Il ne s’agit pas de dénigrer les actions technologiques, qui représentent un investissement gagnant depuis plus d’une décennie. De plus, comme nous l’avons mentionné plus haut, une augmentation des liquidités serait probablement positive pour les actifs à risque, y compris les actions technologiques. Pourtant, les actions technologiques peuvent aussi passer du temps à l’ombre, comme il a été le cas pendant la « décennie perdue » des années 2000. Les investisseurs pourraient vouloir examiner leur exposition aux actions technologiques américaines, y compris dans quelle mesure leur portefeuille pourrait être touché par une période de rendements modérés ou faibles.

Atterrissage en douceur ou mouvementé : Les investisseurs font face à un large éventail d’éventualités concernant l’économie, qu’il s’agisse d’un atterrissage en douceur ou d’un atterrissage mouvementé. Vous pouvez vous préparer pour l’année à venir en effectuant une analyse de scénarios, où vous simulez le rendement de vos placements selon des scénarios haussier, baissier et de base pour l’économie.

Désinflation ou reflation : Les investisseurs se heurtent à un large éventail d’éventualités en matière de prix, y compris la désinflation et la reflation. Encore une fois, l’analyse de scénarios peut vous aider à comprendre le rendement de vos placements en périodes de lente hausse et de croissance rapide des prix, entre autres.

Taux et liquidité : Les investisseurs ont beaucoup entendu parler de réductions de taux d’intérêt, mais les liquidités comptent encore plus. Lorsque de l’argent est injecté dans le système, il a tendance à faire augmenter les prix des actifs, en particulier pour les placements à risque élevé ou spéculatifs.

Bitcoin et dette : Le Congrès des États-Unis peut envisager un projet de loi pour conserver ses bitcoins actuels et en acquérir d’autres au fil du temps, afin de constituer une réserve stratégique de bitcoins pour les États-Unis. Cela pourrait donner des indices sur le rôle potentiel du bitcoin en tant qu’actif de réserve mondiale.

La technologie par rapport à tout le reste : La technologie occupe une plus grande place sur le marché boursier américain et dans le portefeuille de nombreux investisseurs. Les investisseurs peuvent examiner leur exposition globale aux actions technologiques américaines et déterminer si cette exposition leur convient.